Article publié le
3/12/2024
Enjeux

Protéger l'or blond du Québec : un enjeu économique et culturel

Protéger l'érable québécois : une priorité pour l'économie locale et notre patrimoine culinaire

Le sirop d'érable n’est pas seulement un symbole du Québec : il est au cœur du patrimoine culinaire, de l’identité collective et d’une économie locale prospère. Pourtant, cette richesse naturelle et culturelle est menacée par des pratiques qui favorisent l’industrie forestière au détriment de l’acériculture en forêt publique, mettant en péril non seulement les producteurs, mais aussi les chefs, commerces et institutions qui misent sur un approvisionnement local de qualité.

Soutenir les producteurs locaux et assurer un approvisionnement durable

Les érablières en forêt publique jouent un rôle central dans l’approvisionnement des entreprises québécoises en sirop d’érable, un produit prisé non seulement pour son goût unique, mais aussi pour son authenticité et sa provenance. Les chefs, épiceries fines et distributeurs locaux dépendent d’une production durable afin de répondre à une demande croissante en produits locaux et écoresponsables.

Cependant, les coupes forestières intensives menacent cet équilibre. Ces pratiques, motivées par des intérêts industriels, privent les acériculteurs des terres nécessaires à leur activité. Les producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) tirent la sonnette d’alarme : la forêt publique doit être partagée équitablement entre ses différents usages, incluant l’acériculture, une industrie qui génère des retombées économiques bien supérieures à celles de la coupe de bois.

Une filière économique essentielle

L’acériculture est un moteur économique pour les régions du Québec. Une récente étude de l’Université Laval démontre que, pour 100 hectares d’érablières en forêt publique, la production de sirop d’érable génère jusqu’à neuf fois plus de retombées économiques que la récolte de bois, et crée seize fois plus d’emplois.

En valorisant ces érablières, cela :

  • Soutient directement les communautés rurales,
  • Favorise l’entrepreneuriat local,
  • Créer des opportunités de croissance pour les entreprises qui misent sur des chaînes d’approvisionnement locales et durables,
  • et bien plus …

Ces retombées se répercutent dans tous les maillons de la chaîne : des producteurs aux transformateurs, jusqu’aux restaurateurs et détaillants qui mettent en avant les produits de notre terroir. Préserver les érablières, c’est garantir l’accès à un produit local d’exception pour les professionnels de l’alimentation qui souhaitent valoriser le goût et l’histoire du Québec dans leurs créations.

Une responsabilité collective pour préserver notre patrimoine

En s’attaquant aux érablières, c’est tout un pan du patrimoine culinaire québécois qui est menacé. Chaque goutte de sirop d’érable raconte une histoire : celle d’une nature généreuse, d’un savoir-faire transmis de génération en génération et d’une économie locale fondée sur la durabilité.

Les PPAQ appellent le gouvernement à reconnaître l’importance stratégique de cette filière en protégeant les érablières en forêt publique. En réclamant la préservation de 25 000 hectares à court terme et 35 000 hectares à moyen terme, ils visent à assurer la pérennité de cette industrie emblématique pour les décennies à venir.

Engagez-vous pour un approvisionnement local durable

Les acteurs du développement économique, les professionnels de l’alimentation, les commerçants et les consommateurs engagés ont un rôle crucial à jouer pour soutenir l’acériculture et ses nombreux bénéfices pour l’économie locale. Opter pour des produits issus de l’acériculture québécoise, c’est investir dans une filière qui nourrit les assiettes tout en enrichissant les communautés.

Aujourd’hui plus que jamais, l’avenir du sirop d’érable dépend des actions collectives. Soutenir les producteurs locaux et demander des politiques responsables pour la gestion de la forêt publique permet de préserver cette richesse pour les générations futures et de continuer à faire rayonner le goût du Québec à travers le monde.

Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec : Une mission pour l'avenir

Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) écrivent notre histoire et font rayonner un produit emblématique d’ici. Chaque printemps, près de 13 500 producteurs et productrices œuvrant au sein de 8 400 entreprises réparties sur le territoire québécois produisent avec amour et passion ce que plusieurs appellent désormais « l’or blond du Québec ».

Les PPAQ sont la référence mondiale pour la valorisation et la mise en marché collective des produits d’érable, dans un souci constant de développement durable. Leur mission est d'investir dans la recherche, l’innovation, le développement des marchés et la promotion de la marque Érable du Québec, afin de générer un maximum de mobilisation et de sentiment d’appartenance auprès des acériculteurs et acéricultrices, des partenaires et des consommateurs, tout en veillant aux intérêts des producteurs. Ces derniers contribuent fièrement à l’économie du Québec, dont les retombées du secteur acéricole en 2022 étaient estimées à plus d’un milliard de dollars.

Préserver les peuplements d’érables québécois, se distinguer par l’innovation, et être animés par la profession d’acériculteur, par les produits d’érable du Québec et par notre histoire : telles sont les valeurs qui habitent les membres des PPAQ. Tradition ancrée depuis des siècles dans la culture québécoise, l’acériculture est aujourd’hui une activité économique à part entière.

Pour continuer votre réflexion, lisez le dernier article de la Cabane du Pic Bois : À la recherche du sirop perdu .

Soutenez l'acériculture d'ici avec nous !

Soutenir l’acériculture, c’est protéger un trésor québécois tout en favorisant l’économie locale et les pratiques durables. Avec Arrivage, engagez-vous pour un approvisionnement responsable et mettez en avant le goût authentique de notre terroir:

Découvrez les produits disponibles dans votre région en vous connectant à votre compte Arrivage.

Marc-Antoine, passionné par la nature et la culture locale, partage ses découvertes et coups de cœur. Défenseur engagé des producteurs, il vous informe des dernières actualités et initiatives locales.