Article publié le
20/5/2021
Alimentation durable

Les magasins coopératifs: une alternative à l'hyperconsommation?

Incitant à la consommation par de nombreux subterfuges et proposant une offre banale souvent dépourvue de qualité, le modèle des hyper et supermarchés tend à être remis en question par de nombreux consommateurs. De plus en plus sensibles à leur alimentation et soucieux de mieux consommer, ceux-ci préfèrent aujourd’hui se tourner vers des modèles alternatifs. Ainsi, les magasins coopératifs se révèlent être une alternative aux grandes surfaces de distribution et sont la promesse de redonner un sens à l’acte d’achat.

Des étales de légumes dans le magasin coopératif Beescoop à Bruxelles

Les magasins coopératifs: être client, copropriétaire et bénévole. 

Vouloir privilégier les circuits courts aux grands canaux de distribution. Aller à la rencontre du producteur. Vivre une réelle expérience d’achat. Ce sont autant de volontés des consommateurs auxquelles répondent les magasins coopératifs.

Ce modèle original repose sur la souscription de parts sociales du commerce par les clients. En effet, pour pouvoir venir y faire ses courses, chaque client du magasin doit devenir co-propriétaire du magasin, grâce à l'achat de parts allant de 10 à 100$. Dans cette structure coopérative, chacun d'eux a un rôle à jouer. Ce sont eux, les coopérateurs, qui définissent l’organisation du magasin, suggèrent la présence de certains produits et donnent leurs avis. Choisis avec attention et selon des critères précis de goût, d’équité ou encore d’impact environnemental, les produits proposés dans les magasins coopératifs sont gages de qualité et de réaliser un achat éthique.

Créer un magasin participatif. 

Le modèle de magasin coopératif repose aussi sur la participation et collaboration de ses membres. C’est un projet participatif au sein duquel les membres doivent s’engager à se rendre disponible afin de gérer le magasin. Réapprovisionnement des rayons, nettoyage et rangement, assurer la caisse, gérer les relations avec les producteurs ou encore s’atteler à des tâches administratives, chacun participe comme il le peut selon ses compétences.

Ce principe de bénévolat permet de réaliser des économies quant aux frais de fonctionnement. Ainsi, le principal avantage qui résulte de ces frais de fonctionnement réduits est de pouvoir proposer des prix inférieurs à ceux pratiqués par les grandes surfaces. On y trouve donc des produits de qualité mais à des prix largement accessibles. 

Le magasin coopératif La Louve à Paris

Proposer une offre différente et locale. 

Les magasins coopératifs se différencient également des grandes surfaces par leur politique d’approvisionnement. Ils ne font pas appel à des centrales d’achats à l’instar des hypermarchés. Bien au contraire. Ils privilégient les produits de petits fournisseurs locaux et d’entreprises locales et solidaires. On y trouve des produits locaux, biologiques, équitables, en vrac. Cela requiert une gestion attentive de chaque petit producteur. C’est d’ailleurs là que réside le principal point d’amélioration de ce modèle de magasin coopératif. Réaliser une bonne gestion logicielle de réception, de prise des commandes ou encore de facturation est un enjeu.

Outre ses avantages financiers, le magasin coopératif permet, dans une démarche militante, de redonner du sens à l’acte d’achat tout en créant du lien et en appartenant à un collectif.

Des membres bénévoles travaillent au sein de l'épicerie coopérative Park Slope Food Coop, à New York © Foodcoop

L’Ortie Folle : le nouveau projet d’épicerie coopérative à Montréal

Inspirée de ses modèles Park Slope Food Coop à Brooklyn, La Louve à Paris ou encore BeesCoop à Bruxelles, l’Ortie Folle est un projet d’épicerie coopérative et participative, dans le quartier du Mile-Ex à Montréal. Epicerie coopérative de solidarité, elle souhaite proposer une alternative solide à l’épicerie conventionnelle. 

Son financement hors du commun est notamment incarné à travers l’implication bénévole des consommateurs. Cela permet de remplacer une partie importante du salariat et de diminuer les marges de profit. Ainsi L'Ortie Folle peut offrir des produits de haute qualité à des prix inférieurs à ceux du marché. Et ce, tout en respectant le travail des producteurs et des artisans. 

La structure coopérative permet à chacun des membres de s’exprimer sur les produits offerts et les orientations du projet. Le concept de “consom’acteur” est ainsi mis en pratique. 

«Cette épicerie du futur veut rendre accessible des aliments de qualité (bio, locaux, équitables) en s’appuyant sur l’implication bénévoles de ses membres.» Anne Rigaud, initiatrice du projet L'Ortie Folle

Pour encourager le projet, encore au stade d'idéation, et exprimer votre soutien, vous pouvez répondre à ce formulaire.
ll s'agit d'un sondage qui permettra à L'Ortie Folle de prouver aux financeurs que son projet est réaliste et que nombreux sont ceux à y croire et à le vouloir.

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