Défendre et valoriser les meilleurs produits du Québec

Le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) est un organisme public québécois qui a pour mission de protéger et de valoriser les appellations réservées et les termes valorisants liés à l'agriculture, l'agroalimentaire et la pêche au Québec. Découvrez son rôle essentiel pour protéger et valoriser les meilleurs éléments de notre paysage culinaire et gastronomique.

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Les appellations réservées au Québec

Une appellation réservée est une reconnaissance officielle par l’État québécois de l’authenticité de produits bioalimentaires distinctifs. Le rôle du CARTV est donc de veiller à la protection et à la promotion de ces termes, afin de garantir leur qualité, leur authenticité et leur origine. Les appellations réservées sont des termes qui ont été réservés à certaines productions alimentaires, tels que les vins, les fromages et les viandes, en raison de leur lien avec une région ou une méthode de production spécifique. Les termes valorisants sont quant à eux des termes qui mettent en valeur des caractéristiques particulières des produits, comme leur qualité supérieure, leur mode de production respectueux de l'environnement ou leur utilisation d'ingrédients locaux.

Les différents types d'appellations réservées

Trois catégories d’appellations réservées sont prévues dans la Loi entrée en vigueur depuis 2008 : ‍

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-> Les appellations réservées en lien avec un terroir

L’appellation vise à reconnaître principalement un lien entre une région ou une localité et un produit qui en est originaire et se divise en deux catégories. La première, l’appellation d’origine (AO), implique que l’ensemble des opérations de production et de transformation doit se faire dans l’aire géographique délimitée. La seconde est l’indication géographique protégée (IGP) où seules les étapes d’élaboration du produit qui lui donnent ses caractéristiques doivent nécessairement être localisées dans l’aire géographique de l’appellation.

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L’indication géographique protégée (IGP) établit principalement un lien entre une région et un produit en reconnaissant que ce dernier présente des caractéristiques particulières attribuables à sa région de production. Seules les étapes d’élaboration du produit (production, transformation) qui lui donnent ses caractéristiques doivent être nécessairement localisées dans la région de l’appellation. Ainsi, les étapes d’élaboration qui ne sont pas spécifiques à la région et au produit peuvent être effectuées en dehors de la zone de l’appellation. source CARTV

‍-> Les appellations réservées relatives à une spécificité (AS)

Ce type d’appellation a pour objectif de mettre en valeur une caractéristique spécifique du produit, qui peut être traditionnelle ou non. Le produit peut être élaboré à la grandeur du Québec, indépendamment d’une région déterminée.

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-> Les appellations réservées relatives au mode de production

Ce type d’appellation met en valeur un système global de culture, d’élevage ou de transformation dont les normes permettent d’atteindre des objectifs distinctifs. L’appellation réservée relative au mode de production biologique (ou appellation biologique, dans sa forme abrégée) est la première de cette catégorie.

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Exemples de termes valorisants protégés par le CARTV

Les exemples suivants illustrent la diversité des termes valorisants protégés par le CARTV, qui contribuent à valoriser les produits alimentaires québécois de qualité supérieure et à promouvoir leur utilisation et leur reconnaissance auprès des consommateurs.

• L'Agneau de Charlevoix : cette appellation réservée est attribuée à la viande d'agneau provenant des fermes de la région de Charlevoix, qui se distingue par son goût subtil et sa tendreté.
• L’appellation de spécificité Fromage de vache de race Canadienne est réservée pour un ensemble de fromages dont les caractéristiques particulières sont issues de la valorisation des spécificités du lait de vache de cette race, appelée la Canadienne.
• Le Cidre de glace du Québec est un produit qui tire son origine, sa spécificité ainsi que sa réputation du terroir québécois.
• Le vin de l’IGP Vin de glace du Québec est fait exclusivement à partir de raisin ayant gelé naturellement sur la vigne, récolté et pressé gelé de préférence à une température extérieure égale ou inférieure à -8°C.
• L’appellation de spécificité Fromage de vache de race Canadienne est réservée pour un ensemble de fromages dont les caractéristiques particulières sont issues de la valorisation des spécificités du lait de vache de cette race, appelée la Canadienne.
• L’appellation IGP (Indication Géographique Protégée) Maïs sucré de Neuville est réservée pour un maïs sucré cultivé et récolté à Neuville. La réputation incontestée du maïs de cette région date de plusieurs dizaines d’années.
  

Le fromage fermier, le petit dernier

L’autorisation officielle du terme valorisant Fromage fermier par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, M. André Lamontagne en mars 2022. Il s’agit d’un premier terme valorisant autorisé au Québec. Comme les appellations réservées, cet outil constitue une reconnaissance officielle par l’État québécois de l’authenticité des produits distinctifs d’ici.

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Les fromages fermiers sont fabriqués à la ferme par des producteurs qui sont aussi fromagers, à partir du lait de leur troupeau. Un pas majeur vers la reconnaissance de modes de production qui favorisent la qualité et le goût. Il est désormais possible de retrouver le logo du terme valorisant sur les fromages qui ont obtenus cette certification. Au cours des prochains mois, le logo du terme valorisant fromage fermier se multiplieront sur les emballages des fromages fermiers qui obtiendront une certification pour notre plus grand plaisir. Un premier par vers d'autres appellations pour les fromages du Québec?

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« Tout bon fromage commence avec un bon lait, explique Mme Denys. Ce n’est pas dans la fromagerie que ça se passe, ça se passe dans la grange, quand les animaux sont biens. C’est pourquoi beaucoup de producteurs fermiers envoient leurs animaux dehors, parce qu’ils savent que les animaux doivent manger des fourrages, qu’ils doivent pâturer et ça, ça fait des meilleurs fromages». Aagje Denys, copropriétaire de la fromagerie Cassis et Mélisse

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Faire reconnaître une appellation réservée ou un terme valorisant

Les appellations réservées et les termes valorisants s’adressent à tout groupe de personnes désirant fabriquer un produit bioalimentaire qui se différencie des autres produits courants de même catégorie et qui désire empêcher les imitations ou les usurpations.

• Il faut d’abord identifier le produit et rassembler des producteurs intéressés pour constituer un groupement demandeur. Une étude d’opportunité est préférablement réalisée à ce moment pour bien cibler les enjeux du marché, les opportunités et l’élément différenciateur du produit. La rédaction d’un cahier des charges doit ensuite être débutée. Il s’agit d’un document qui définit le projet d’appellation, les normes, les exigences et le plan de contrôle.
• Chaque dossier de demande d’appellation est analysé de façon approfondie par le Conseil pour déterminer l’authenticité du produit et sa valeur ajoutée. Cette évaluation s’effectue en différentes étapes, incluant notamment une visite sur le terrain, puis une consultation publique sur le contenu du cahier des charges.
• Une fois que le Conseil a homologué le cahier des charges et s’est prononcé sur l’accréditation d’un organisme de certification en vue de la certification du produit, celui-ci transmet au ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec sa recommandation sur la pertinence de reconnaître l’appellation réservée. C’est le ministre qui reconnaît alors l’appellation réservée en donnant un avis de cette reconnaissance qui sera publié dans la Gazette officielle du Québec.
• Le processus d’examen d’un dossier prend au minimum douze mois. Ce processus peut toutefois s’étendre sur une période plus longue si le cours des différentes étapes de traitement exige des ajustements ou laisse entrevoir une absence de consensus entre les différentes parties concernées par la demande.

L’analyse du dossier et l’encadrement offert par le Conseil des appellations réservées est gratuit. Cela dit, un investissement en temps est requis de la part des groupements demandeurs. Pour ce qui est des dépenses occasionnées par l’étude d’opportunité et l’élaboration d’un cahier des charges, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) administre un Programme d’appui au développement des appellations réservées et des termes valorisants qui permet de subventionner les différentes étapes d’élaboration de la demande. Les informations relatives à ce programme peuvent être trouvées en cliquant sur le lien suivant.

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« J’invite nos chefs à mettre fièrement en valeur ce qui distingue les tables du Québec de toutes les autres en offrant à leur clientèle des produits d’exception. Nos produits d’appellation réservée témoignent de l’évolution constante de l’expertise québécoise ainsi que de la qualité incontestable de notre terroir.» Liza Frulla, directrice générale de l'nstitut générale de l'Institut de Tourisme et l'Hôtellerie du Québec (ITHQ)

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Les termes valorisants jouent donc un rôle essentiel pour diversifier notre agriculture et dynamiser l’économie de nos régions. L'Agneau de Charlevoix, le Cidre de glace du Québec, le Vin de glace du Québec, le Fromage de vache de race Canadienne et le Maïs sucré de Neuville ou les Fromages fermiers ne sont que les premières appellations réservées et termes valorisants. Mais la gastronomie québécoise est en pleine effervescence et notre identité culinaire continue à s'écrire, notamment grâce à des outils juridiques

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